Point le plus à l'ouest du continent, Fisterra est le lieu ultime du pèlerinage. La petite ville portuaire est très agréable, il fait bon d'y rester un peu.

Toute autre est l'ambiance quelques km plus loin, lorsque j'ai dépassé le phare, et que je n'ai pas pu aller plus loin. Là, c'est de la profondeur, de la solitude, de la réflexion qui habitèrent le pèlerin que je suis. En restant assis quelques heures à contempler le soleil descendre, beacoup d'émotions, de souvenirs des rencontres, des difficultés, des faux pas, et des moments de grâce de ce périple se sont manifestés en moi. Et à ce moment solennel et incroyable où le soleil a disparut, c'est comme si tout ce vécu s'est densifié, et à formé une boule condensée que j'ai senti me brûler la poitrine. Et alors que je me trouvais dans un lieu et un moment de finitude, j'ai senti une force de vie immence apparaître en moi, me faisant me sentir plus vivant que jamais.


L'acte suivant n'a pas été facile: il a s'agit tourner le dos à la mer et de m'en éloigner . J'ai réalisé à ce moment là que je devais me fixer un autre objectif, et recommencer à faire des pas, l'un après l'autre, dans une nouvelle direction. Ça n'a pas été si simple...

Actuellement je suis revenus à Santiago de Compostelle et prends le train pour Irùn, je passe la frontière à pied et arrive à Hendaye, où m'attend Jean-Christophe Lapèze chez qui j'avais travaillé à la ferme. Il me ramène à Montcuq et je reprends le chemin à partir de là.